Quelques petits textes de « J'ai rien de mieux à faire... » ~ Andrew's Place ~ ♠

« *Sadique* et **Cruel** » // Fondateur ♠

L’amour, la douleur,
La tristesse et la rancœur,
Aucun rapport avec ces mots
Qui nous mettent à fleur de peau.
Par contre, il est évident que l’on se meurt,
Dans la douleur de la rancœur.
Il n’est pas faux de dire que l’amour est beau,
Mais il est faux de dire qu’il nous guérit de tous les maux.
L’amour crée la douleur,
La douleur crée la rancœur.
Qu’il fasse beau ou qu’il fasse chaud,
Rien n’y fait aux maux des mots.
L’amour fait peur,
L’amour ravageur.

Quand tu nous tiens, petit malin,
On se débat, mais en vain.
La joie, tu fais trépasser.
L’amour, tu fais blesser.
Si difficile est de comprendre le destin,
Pourtant, c’est le leur, comme le mien.
Quand un cœur est blessé,
Quoi donc peut le réparer ?
L’amour, mais tiens !
Mais qui l’a blessé, cœur enfantin ?
L’amour, sans pitié,
Crois-moi, sait mépriser !
L’amour laisse sur sa faim,
Que le cœur qui en a faim.

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Automne…

Fin septembre, assise au bord de ma fenêtre, je balance mes pieds dans le vide. Je n’ai pas le vertige, je souris. J’aime la pluie. Les gouttes se collent contre la peau blême de mon visage et glisse telle une caresse du bout des doigts. Je me sens bien, je ferme les yeux. Déjà, il fait nuit. Le silence est doux, la nuit est calme. La pluie continue sa danse, paisible et fluide. Dans le ciel, la lune projette son ombre, lumineuse et claire, contre la cime des conifères. Je respire lentement. Je laisse les doux effluves automnaux caresser mon odorat. Je me souviens de ce jour où nous nous sommes retrouvés. J’ouvre les yeux. Je regarde au-delà des arbres. Cette nuit où nous sommes restés dehors. Une larme perle au coin de mon œil, vide de ce feu de jeunesse. Elle frôle mon visage comme la pluie. S’il n’y avait pas eu ces sanglots, qui en aurait fait la différence ? Lui, bien sûr. Il l’aurait remarqué. Où était-il ? Il y avait un an qu’il était parti en guerre. Il était parti un soir d’automne. Il avait disparu, par un soir exactement comme celui-ci. Je m’appuis au cadre de ma fenêtre, j’y colle ma tête. J’espère qu’il soit en vie. Je souhaite le revoir. Ses bras me manquent tant. Ses lèvres douces et chaudes que je frôlais du bout des miennes. Un an, sans nouvelle, dois-je encore espérer ? J’ai mal. Quand j’y pense, j’ai mal. La saison, étant déjà mélancolique, semble encore plus triste cette nuit. Dix octobre. Même mois, même jour, même heure. Un an plus tard. J’ai toujours aimé le calme et la mélancolie de l’automne, mais ce soir elle me pèse, cette saison. Je me sens terriblement seule et j’ai froid. J’ai froid, au fond de moi. Je sens mes yeux devenir lourds et je m’endors tranquillement. Je rêve qu’il est là et que ses lèvres frôlent mon cou. Je souris dans mon sommeil. Que j’aimerais être réveillé. « Mon amour, je suis revenu. » Quelque chose me soulève, des bras chauds. Je me retrouve dans mon lit. J’ouvre les yeux. Toujours, je suis assise sur le bord de cette fenêtre, il fait jour. Reviendras-tu ?

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Le temps passe et les jours défilent à une vitesse folle. La vie nait et meurt chaque jour. C’est le même tralala qui recommence chaque fois qu’une page du livre de l’histoire humaine se tourne vers les oubliettes. On dit qu’on n’en a pas assez ou on dit qu’on a du temps à perdre. On est tellement difficile à contenter. On est toujours en train de se plaindre et la race humaine est comme ça. Le pire dans tout ça, c’est qu’on n’a pas besoin d’un tas de choses. Il suffit de trouver une chose qui nous contentera. Plus on a de chose et plus on en demande. Plus on a ce que l’on veut et plus on est dur à contenter. La race humaine est égoïste et individualiste dans la plupart des cas. La race humaine est une race violente et stupide. La race humaine est une race simple et complexe. Elle est difficile à comprendre, mais en même temps, pourquoi on chercherait à comprendre ? La race humaine est une race trop émotive ou pas assez. Les sentiments sont tellement variés qu’on ne sait plus quoi en faire. C’est tellement étrange.

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Lorsque deux chemins se croisent, entrelaçant la vie de deux êtres complètement différents, tout change radicalement. Rien ne va mal, ils flottent, harmonieux, au-dessus des nuages. Âmes, amoureuses, se fondent, une dans l’autre, comme si elles avaient toujours été destinées à leur moitié. La vie semble réécrite à leur bonheur partagé. Baisers furtifs, pendant de tendres caresses, colleront leurs corps pour la jouissance de l’âme…

(Jamais terminé...)